samedi 21 avril 2012

La Saint Patrick

Voici des photos de notre Saint Patrick :
2 pièges à Leprechaun
un autre piège
une omelette verte!!
pommes de terre petit pois aux herbes vertes
dessert arc-en-ciel secret
vu du dessus
gâteau simple arc-en-ciel
des trésors de la marmite
la marmite au trésor avec du chocolat dedans (rassurez-vous elle n'était pas remplie! Il y avait un faux fonds)
décoration,nous avions fait de nombreuses guirlande aux couleurs du drapeau Irlandais, voici pour une idée de notre travail en géographie outre le repérage cartographique, l'étude des paysages, de la faune et de la flore,nous avons aussi travaillé sur les traditions, enfin lu et donc appris
une suspension en forme de trèfle
une autre suspension-trèfle
un arc en ciel avec du papier et du papier crépon
un arc-en-ciel de mains, jolie comme symbolique!
Je rajoute ici

Léprechaun viendrait d'un nom irlandais "Lechorpan" qui
signifie "petit bonhomme".
Les Léprechauns sont les petits hommes les plus populaires
et les mieux aimés de toute l'Irlande.
On leur laisse la chatière ouverte et du lait sur la fenêtre.
Les Léprechauns sont les cordonniers du petit peuple et des
fées mais ils sont incapables de terminer un travail et si on
leur passe commande, ils ne réparent qu'une seule chaussure
par paire !
Mis à part leur métier de
cordonnier plus ou moins
tailleur, les Léprechauns
signalent l'endroit où
sont cachés les marmites
et les chaudrons d'or par
des arcs-en-ciel qu'ils
déplacent et effacent
sans-arrêt.
Si jamais l’on parvient à capturer un Léprechaun, on peut lui
faire avouer l’emplacement de son trésor car il ne ment
jamais...Mais attention, le Léprechaun est très facétieux et
peut en un instant détourner votre attention et vous
échapper !
On raconte qu’un jeune garçon, Jack, avait attrapé un
Léprechaun qui lui avait avoué l’emplacement de son trésor
en échange de sa liberté...l’or se trouvait au pied d’un arbre
au beau milieu d’une forêt !
Mais Jack devait aller chercher une pelle pour
creuser...comment ferait-il pour retrouver SON arbre ? Ils
se ressemblaient tous !!! Rusé il noua alors son foulard jaune
autour de l’arbre au trésor, en prenant toutefois la
précaution de faire promettre au Léprechaun de ne pas
enlever le foulard en son absence (bien que facétieux, les
Léprechauns tiennent toujours leurs promesses).
Quelle ne fut pas sa surprise à son retour de découvrir que
tous les arbres de la forêt portaient le même foulard jaune
noué autour du tronc !!!
Encore une fois, le Léprechaun s’était montré le plus malin !



En République d'Irlande, la Saint Patrick est devenue le jour de fête nationale. Mais le 17 mars est célébré dans toutes le communautés irlandaises du monde et particulièrement aux Etats-Unis où ont lieu les traditionnelles parades de rue. On dit  que c'est à Boston en 1737 et pas en Irlande que se déroula la première fête de la Saint Patrick.
En 405, à l'âge de 16 ans saint Patrick est enlevé par des pirates écossais qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité, il est berger pour un chef de clan irlandais. Peu religieux avant d’être capturé, il rencontre Dieu et il devient un chrétien.
En 411, il parvient à s'échapper après que Dieu lui ai dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé de Westport. Il débarque sur les côtes anglaises et la, devient prêtre. Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s'installe au monastère de Saint Honora où il se consacre à des études théologiques pendant deux années.
En 432, il retourne en Irlande où il s'installa définitivement  c’est la qu'il commence à évangéliser. Il parvint à convertir le roi, puis fit construire de nombreux monastères, des églises, et forma des apôtres à poursuivre sa mission. La légende raconte que c'est à ce moment-là qu'il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l’antique ennemi, c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable. Encore selon la tradition, saint Patrick introduit également le concept de Trinité dans le pays en se servant du trèfle pour l'expliquer. Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin).
En 416 Après de longues années d'évangélisation, il se retire à Down Patrick où il meurt le 17 mars. Il y est enterré aux côtés de Sainte Brigitte et de Saint Columcille, tous les deux aussi patrons de l'Irlande.

Les voeux de Saint Patrick :

Puissiez-vous avoir
Une maison contre le vent
Un toit contre la pluie
L'amour d'une famille unie.
Puissiez-vous toujours être entourés
De gens joyeux et d'éclats de rire
De tous ceux que vous aimez
Le trèfle  
On dit que Saint Patrick a utilisé le trèfle pour expliquer le concept de la Sainte Trinité:
"le Père, le Fils et le Saint Esprit".
Depuis ce jour, le trèfle est l'emblème national de l'Irlande, et les Irlandais le portent fièrement à leur boutonnière le jour de la Saint Patrick.

  • On associe le vert à la Saint Patrick, parce que c'est la couleur du printemps et du trèfle emblème de l'Irlande.
  • On dit que trouver un trèfle à 4 feuilles porte chance.
  • Une vieille légende dit également qu'il peut rompre le charme d'un mauvais esprit.
  • La tradition veut que l'on soit vêtu de vert pour fêter la Saint Patrick,
  • A certains endroits, les élèves peuvent pincer leur professeur, si celui-ci n'est pas habillé de vert en cette journée.
La légende de Blarney Stone 
 
 
La pierre Blarney est une pierre incrustée dans la tour du château de Blarney dans le village de Blarney en Irlande.
Embrasser cette pierre est supposé donner le pouvoir de parler avec éloquence. On ne connaît pas tout à fait l'origine de cette pierre magique, mais une légende dit, qu'une vieille femme a jeté un sort sur la pierre pour remercier un roi qu'il l'avait sauvée de la noyade. Le roi qui avait de la difficulté à s'exprimer, devint un éloquent interlocuteur après avoir embrassé la pierre tel que la vielle dame le lui avait promis.
La pierre de Blarney est également célèbre pour ses pouvoirs magiques. Après que le roi l'eut sauvé de la noyade, une sorcière enchanta la pierre pour le remercier. Selon la légende, celui qui embrasse cette pierre devient un orateur convaincant. Cette pierre est située en haut de la tour au château de Blarney, tout près de Cork, dans le sud de l'Irlande. Elle est difficile d'accès car pour la rejoindre, il faut se pencher vers l'arrière tout en s'accrochant au rebord d'une fenêtre.

CoutumesVous connaissez les farfadets? Ce sont des espèces de petits lutins qui fabriquent les souliers des fées et qui sont toujours habillés de vert. Ils habitent dans les bois et se tiennent à l'écart des gens. On dit aussi qu'ils cachent des chaudrons remplis d'or au bout des arc-en-ciels. Si vous en attrappez un essayez de lui faire dire où est son or mais attention car ils se sauvent facilement.
En Irlande, le jour de la St-Patrice, les gens portent un trèfle à la boutonnière pour souligner la fête. Les enfants s'amusent à chercher des trèfles à 4 feuilles puisqu'on dit qu'ils portent chance. Traditionnellement, les feuilles symbolisent la foi, l'espérance, l'amour et la chance.La coutume veut que le jour de la St-Patrice, on porte du vert. Un vêtement ou du moins un trèfle ou un oeillet vert à la boutonnière. À certains endroits, les enfants ont l'habitude de pincer leurs camarades de lasse qui auraient oublié de porter quelque chose de vert.
La coutume veut également que l'on savoure un repas de corned beef et chou ou de ragoût irlandais et que l'on se rassemble dans un pub pour déguster une bière irlandaise et chanter.
Certains ajoutent également quelques gouttes de colorant vert dans la limonade ou la bière. Voir à ce sujet les mets amusants que l'on vous suggère parmi nos recettes.

Un conte
Les leprechauns et le cordonnier
Il était une fois un cordonnier qui était très pauvre. Il vivait dans la misère car en vieillissant sa vue n'était plus aussi bonne qu'avant et il avait beaucoup de difficulté à coudre les souliers. Il ne gagnait plus autant d'argent, et c'est à peine s'il pouvait se payer de quoi manger.
Hors, un soir il s'est couché bien malheureux de ne pas avoir été capable de terminer de réparer la paire de souliers qu'on lui avait apportée.
Le lendemain, en arrivant dans son atelier, quelle ne fut pas sa surprise de trouver sur sa table de travail, les souliers qui avaient été réparés pendant son sommeil.

Le même jour, il prépara le cuir et les outils nécessaires pour fabriquer de nouveaux souliers, qu'un très riche client lui avait commandé.

Il se dit: demain matin, quand le soleil sera brillant et qu'il fera beaucoup plus clair, je me mettrai à l'ouvrage. Mais le lendemain matin, au lieu de retrouver le cuir qu'il avait laissé la veille, quelle ne fut pas sa surprise encore une fois, de trouver une magnifique paire de souliers neufs, là, sur la table. Quand, dans l'après-midi, le client vint voir si le cordonnier avait commencé son travail et qu'il vit les souliers, il les trouva si beaux, qu'il paya le cordonnier deux fois plus que le prix demandé.

Le cordonnier était vraiment confus et se demandait bien ce qui était arrivé. Ce soir-là, il laissa du cuir sur la table et alla se coucher. Le lendemain, à son réveil, il trouva encore une fois, une nouvelle paire de souliers. Il les vendit encore plus cher.

Tous les soirs avant d'aller au lit, il prit soin de toujours laisser du cuir sur la table, et, tous les matins, ils trouvaient une nouvelle paire de souliers. Bientôt, le cordonnier réussit à mettre de l'argent de côté.
Quand la femme du cordonnier vit autant d'argent, elle devina bien qu'il se passait quelque chose, et posa un tas de questions à son mari. Quand le cordonnier lui raconta ce qui était arrivé, elle proposa:
Couchons-nous plus tard ce soir, et nous verrons bien ce qui va arriver!
Le cordonnier et sa femme attendirent, aux alentours de minuit, ils virent deux petits leprechauns se faufiler dans la boutique.

Très vite, les petits hommes se mirent au travail et au matin ils avaient fabriqué une nouvelle paire de souliers. C'était l'hiver et les pauvres leprechauns couverts de haillons, grelottaient tout en travaillant.

Pauvres petits, ils doivent avoir très froid, dit la femme du cordonnier. Demain, je vais leur tricoter chacun chandail de laine. De cette façon, ils auront plus chaud, et peut-être qu'au lieu de fabriquer qu'une seule paire de souliers, ils pourront en fabriquer deux.
Le soir suivant, les deux leprechauns trouvèrent deux élégants chandails de laine, verts avec de beaux boutons en or. Ils s'empressèrent de mettre les chandails, et tout heureux ils se mirent à danser une gique endiablée.

Quels beaux chandails, nous n'aurons plus jamais froid!
L'un deux dit à l'autre:
Mettons-nous au travail, et l'autre leprechaun répondit: Nous allons fabriquer dix paires de souliers cette fois pour remercier ces pauvres vieux.
Depuis cette nuit-là, les leprechauns fabriquèrent des souliers pour le cordonnier. Sa femme prit l'habitude de préparer une surprise qu'elle laissa sur la table tous les soirs pour nos petits leprechauns.
Pendant que le cordonnier devenait l'homme le plus riche du village, les deux leprechauns continuaient à faire ce qu'ils aimaient le plus, fabriquer des souliers.
Le cordonnier devint très très riche, et les leprechauns quant à eux, remplirent leur urne d'or, parce que tous les soirs,
devine ce que la femme du cordonnier laissait comme surprise?
Deux grosses pièces tout en or!

Pour les plus grands (grade 2) trouvé dans le curriculum de Melisa Nielsen :
Saint Patrick,
livre des saints de notre île par Amy Steedman

C'était une nuit noire d'orage et de vent, mais les habitants de la petite ferme de la côte Ouest d'Écosse étaient habitués aux orages venteux et au bruit des vagues se brisant sur les rivages rocheux, et ils faisaient peu attention au temps hivernal. Ils étaient tous fatigués de par leur travail quotidien, et reconnaissants, lorsque l'obscurité approchant, ils barraient la porte et ignoraient la nuit en se rassemblant autour du feu à l'intérieur. Ils formaient un panel de gens rustres dans la lumière du feu de camp qui brûlait la terre. Seul un, un garçon de seize ans, semblait différent des autres et avait une apparence plus raffinée et plus douce, bien que se tenant comme s'il était habitué à commander. Ce garçon était Patrick, le fils de Maître Calponius,, membre de la colonie romaine de Dumbarton. Il avait été éduqué avec soin et avait appris tout ce qu'un jeune citoyen romain devait savoir. Sa douce mère, nièce de saint Martin de Tours,avait apporté avec elle beaucoup de souvenirs chers des manières courtoises des son pays natal ensoleillé, et elle avait appris au garçon à être courtois et chevaleresque dans son comportement.
C'était donc ce Patrick qui avait appris beaucoup de choses qui étaient encore inconnues dans ce pays sauvage du Nord où il demeurait, mais le plus important de tout était la foi dans le christ, transmise par son père et sa mère, tous deux chrétiens. Mais toutes ces leçons semblaient mornes et inintéressantes pour ce garçon agité. C'était une telle perte de temps précieux de rester assis à l'intérieur à apprendre ces psaumes interminables. Les prières aussi prenaient un temps ennuyeux alors qu'il pouvait être dehors sur la colline aussi libre que les joyeux oiseaux et que toutes les créatures sauvages vivant sous le ciel immense. Parfois, dans son cœur, il se demandait presque si ce n'était pas plus agréable d'être un païen que d'être un chrétien. Le païen n'avait aucun psaume à apprendre et pouvait faire ce qui lui plaisait.

« Un jour, vous deviendrez plus sage », disait sa mère, « et ce qui maintenant vous semble des leçons mornes, vous paraîtra être des pommes d'or dans des coupes d'argent. »

Mais Patrick ne pouvait pas comprendre ce qu'elle voulait dire et il était tout simplement heureux une fois le temps de la leçon écoulé, qu'on l'autorisât à aller jusqu'à la petite ferme près de la mer, où il pouvait travailler de ses mains et non avec sa tête. Comme il aimait la vie libre et rustre de cet endroit ! Les journées s'écoulaient dans les champs et les bois, les soirs, les habitants s'entassaient autour du foyer rayonnant et ils écoutaient les histoires d'actes braves et d'aventures sauvages racontées ou chantées à la lueur des flammes vacillantes. Pourquoi se soucierait-il du hurlement du vent et des vagues se brisant à l'extérieur ? C'était une musique parfaitement adaptée et faisant écho aux contes splendides qui faisaient battre son cœur comme un tambour et briller ses yeux comme le feu.

« C'est une nuit sauvage », dit l'un des hommes, « et noire comme les ténèbres. Nous avons besoin d'une chanson sauvage pour correspondre à la nuit et chasser au loin l'obscurité. »
Aussi le chant rustre des actes de bravoures et des aventures sauvages fut repris peu à peu jusqu'à ce que le grondement de l'orage ne soit plus audible et que le gémissement du vent devienne un élément de la musique improvisée. Mais, dehors, dans l'obscurité, le vent avait travaillé plus sévèrement pour faire écho aux contes. Qu'était-ce donc que ces mystérieux et longs bateaux noirs qui poursuivaient leur chemin si obstinément à travers les vagues en colère ? Ils ressemblaient à des fantômes de la nuit, tellement ils se déplaçaient silencieusement, montrant à peine une lueur vacillante d'un bout à l'autre. En vain le vent glacial les balaya et s'efforça de les faire battre en retraite. Doucement mais sûrement ils avançaient jusqu'à ce qu'ils atteignent une baie abritée où le sable était doux et l'accostage sûr. Noirs et silencieux comme leurs bateaux, l'équipage de pirates descendit un par un, et, comme des fantômes de monstres marins, rampa furtivement entre les rochers et grimpa jusqu'en haut de la colline vers la ferme blottie dans une cavité. La lumière du feu de camps brillait par la petite fenêtre. Une explosion de chanson sauvage sortait dans la nuit sombre : il n'y avait pas lieu de penser que du danger rôdait ou qu'une surprise les attendait. De plus en plus proches, rampaient les figures noires jusqu'à ce qu'elles puissent aussi écouter l'histoire chantée autour du feu, et ils rirent fort d'entendre des mots si braves sortirent des lèvres d'hommes assis à l'intérieur, en sécurité et au chaud, sans imaginer le réel danger qui les menaçait.

« ha ! », cria soudain l'un des chanteurs, « Il semblerait que le vent ait une étrange voix ce soir. Pour moi, cela semblait être le rire du démon. »
D'un seul ensemble, la compagnie se mit sur ses pieds, car le bruit qu'ils entendaient n'était pas la voix de l'orage. La porte fut brusquement enfoncée vers l'intérieur avec un bruit énorme de craquement, et la petite compagnie pouvait bien penser un moment que les démons arrivaient. Intrépidement et bravement ils combattirent , mais un par un, ils furent bientôt maîtrisés et tués ou pieds et poings liés. Le capitaine était debout et regardait le rang des mornes captifs.

« Emmenez-les aux bateaux », cria-t-il. Puis pointant Patrick, il ajouta : « Manipulez celui-ci avec soin car il est fort et l'on en tirera un bon prix lorsque nous accosterons de l'autre côté. »

Il n'y avait rien à faire, aucune délivrance à espérer, et la résistance n'aurait fait qu'aggraver les problèmes. Patrick était couché abasourdi et désespéré au fond du bateau qui l'emmenait loin de son foyer et des ses amis. C'était comme un mauvais rêve, le roulis de la mer orageuse, la longue nuit sombre, l'accostage dans un pays étranger, et le fait de savoir qu'il était maintenant un esclave à vendre au plus offrant. Ainsi Patrick arriva en Irlande et fut vendu à un homme nommé Michu et envoyé dans les champs nourrir les cochons de son maître. Aussi fort et robuste que l'était le garçon, la vie qu'il menait désormais exposait son endurance à l'extrême. Il y avait peu de repos ou de loisir, car le travail d'un esclave n'est jamais terminé et il avait souvent faim et si amèrement froid qu'il se sentait à demi stupéfié par la misère. Même lorsque la neige recouvrait la terre, il devait conduire sa harde de cochons pour trouver la nourriture pour eux, et souvent il était dehors toute la nuit sur le flanc de la colline, s'abritant du vent acéré, qui courait dans les montagnes, du mieux qu'il pouvait dans un coin de roche. Au cours de ces longues nuits obscures, il y avait beaucoup de temps pour penser et les pensées du garçon étaient toujours tournées vers le foyer lointain et tout ce qu'il avait perdu. Assez étrangement, ce n'était pas aux heureux temps insouciants auxquels il rêvait, mais plutôt à ces instants qui avaient semblé si fatigants et si longs. Il aimait penser à sa mère, et ces leçons mornes qui l'avaient rendu si impatient un jour. Petit à petit, tout ce qu'il avait appris lui revenait, mais au lieu de n'être que des leçons fatigantes, les psaumes et les prières contenaient un curieux message réconfortant, comme un ami lui parlant. Puis leur signification devint de plus en plus claire jusqu'à ce qu'il réalise qu'ils sont en fait un message d'un véritable Ami. Bien qu'il fut seul, sans abri et sans ami, Dieu était toujours là !

« Notre père », disait le garçon en lui-même, et ces seuls mots semblaient changer tout. Dieu était là dans un pays inconnu, épouvantable et Dieu était son Père. Le fait d'être esclave avait perdu la moitié de son amertume lorsqu'il pouvait rester debout, droit et savait qu'il est aussi le serviteur de Dieu.

Pendant six longues années Patrick servit son maître Michu, bien et avec diligence, car pendant tout ce temps, il avait aussi appris à servir Dieu. Avec cet amour dans son cœur, il apprit à prendre soin de toutes les choses impuissantes, et à voir ce qui était beau dans les choses communes autour de lui. Des années après, il était un grand enseignant et les prêtres païens se moquaient de son enseignement et lui ont demandé d'expliquer la Trinité « Trois personnes en un Dieu ». Patrick se baissât, cueillit une petite feuille de trèfle verte, laquelle lui avait enseigné une de ses leçons sur la colline solitaire, et montrant ses trois feuilles ne formant qu'une, il donna une illustration simple du grand mystère.

C'était à la fin de sa sixième année d'esclavage, et une nuit, Patrick conduisit ses cochons sur une colline éloignée dominant la ferme de son maître, et là, sous les étoiles, à l'abri d'un rocher, il s'allongea pour se reposer. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il s'endorme, mais dans son rêve il entendit une voix toute proche lui parler.
« Votre jeûne est bon », dit la voix, « Vous retournerez bientôt dans votre pays. Voyez, un bateau est prêt pour vous mais vous devrez voyager longtemps. »
Patrick se mit en marche, ne doutant pas un moment que c'était là un message donné par un ange. Il avait vécu si près de Dieu qu'il était toujours prêt à recevoir ses ordres. Dans l'histoire de sa vie qu'il a écrite lui-même, il dit : « J'avançais sous la protection de Dieu, qui guidait mon chemin vers le Bien et je ne craignais rien jusqu'à ce que j'arrive à ce bateau. »

Las, les pieds endoloris, épuisé après un long voyage à pieds, Patrick se présenta devant le capitaine du bateau, et pria pour qu'il puisse être pris à bord et mené jusqu'en Angleterre. Il ne fut pas étonnant que le capitaine regarda avec suspicion le visage négligé de l'esclave en fuite et lui ordonna en colère de partir. C'était mettre fin amèrement aux espoirs de Patrick, et il s'en retourna tristement au loin : le voyage avait été si long et il avait été si sûr que tout se finirait bien. Puis, comme toujours, sa première pensée se tourna vers son seul Ami, et il s'agenouilla sur le rivage, pria pour de l'aide et de l'inspiration. La réponse vint au moment même où il priait et il entendit le cri de l'un des marins qui l'avait suivi.
« Venez », cria-t-il, « ils vous demandent »

Patrick s'en retourna en toute hâte et constata qu'entre temps le capitaine avait changé d'avis.
« Venez, nous vous emmenons gratuitement. » dit-il, ce qui signifiait que Patrick devrait travailler pendant tout le voyage ou le rembourser lorsqu'ils accosteront. « Nous sommes sur le départ et espérons atteindre notre destination dans trois jours. »

Ce furent trois jours de grande joie pour Patrick alors qu'il voyait l'Irlande diminuer de plus en plus au loin et savait que devant lui se trouvaient la liberté, son foyer et tout ce qu'il avait perdu. Mais bien que le bateau atteignit la terre en trois jours, ce n'était pas la terre qu'il connaissait et il était encore loin de son foyer. L'équipage du bateau accosta quelque part sur la côte de la Grande Bretagne et essaya de trouver son chemin jusqu'à une certaine ville, devant traverser un paysage étrange et désolé où il n'y avait ni habitant ni rien pour les guider. Jour après jour leur stock de nourriture diminuait, jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus rien à manger et il semblait qu'ils devaient mourir de faim. À ce moment, le capitaine avait trouvé que Patrick était de confiance et l'avait observé souvent pendant ses prières, et en venait à penser qu'il doit y avoir du vrai dans une religion qui rend un homme si honnête et prêt à faire son devoir. Aussi appela-t-il Patrick pour lui demander conseil.

« Chrétien », dit-il, « Ton dieu est puissant, prie pour nous, car nous sommes affamés. »

« Je prierai », répondit Patrick, «  mais vous aussi devez avoir foi en Dieu. »

Ainsi comme un enfant affamé se tourne vers son père et lui demande du pain, Patrick s'agenouilla et pria Dieu, et soudainement il y eut un bruit de précipitation et de craquement de bois, et une harde de sangliers sauvages arriva, se dispersant autour. Les hommes les poursuivirent et bientôt en capturèrent et en tuèrent assez pour fournir de la nourriture pendant plusieurs jours. Après plusieurs aventures, Patrick atteignit finalement son foyer et pendant un moment oublia toutes les privations qu'il avait supportées dans la joie et le bonheur de ce merveilleux retour au foyer. Mais les heureux jours insouciants de l'enfance étaient maintenant finis et un travail d'homme l'attendait.
Exercice d'écriture :
Je me l ève aujourd’hui,
Par la force du Ciel,
Lumière du Ciel,
Lumière du Soleil,
Éclat de la Lune,
Splendeur du Feu,
Vitesse de l’Eclair,
Rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer,
Stabilité de la Terre,
Solidité de la Pierre

La prière de saint Patrick est une hymne chrétienne d'origine irlandaise que chantent les catholiques comme les anglicans. On l'appelle aussi la lorica de saint Patrick, le mot latin lorica signifiant « cuirasse ». Son titre anglais, Saint Patrick's Breastplate, signifie « cuirasse de saint Patrick ».

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